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QUESTION André SEGURA Docteur d’État Maître de conférences (e.r) Doyen honoraire Université du Sud-Toulon-Var Cette analyse développée ici a été amplifiée dans LE SYSTEME CALENDAIRE MAYA http://andre.segura1.free.fr/tmccop.htm LA CORRELACIÓN GMT QUE SE CUESTIONA Resumen La correlación GMT entre las fechas mayas, escritas en el sistema de la
Cuenta Larga, y las fechas gregorianas, que pretende a la universalidad y
estriba en la hipótesis de que el último kin del katún lleva una denominación
en Ahau quedaría confirmada por la prueba lunar. Esta hipótesis relativa al
último kin del katún, que está en contradicción con aquélla relativa a la
duración de las diferentes unidades de tiempo (uinal, tun, katún), está
negada por los datos epigráficos relativos al intervalo de tiempo que separa
dos eventos. En cuanto a la pretensión a la universalidad, la cuestiona la
hipótesis que se relaciona con la diversidad de los órdenes de clasificación
de los nombres del Tzolkín, sugerida por la falta de acuerdo respecto a dicho
orden. En fin, en el marco de las hipótesis de J.E Teeple, la validación por
la prueba lunar queda debilitada por los datos astronómicos. Palabras clave: correlación, fechas mayas, fechas gregorianas, Cuenta
Larga, prueba lunar. The GMT correlation in
question Abstract. The GMT correlation between Maya
dates, expressed in the Long Count system, and Gregorian dates, claims to be
universal and rests on the hypothesis that the last kin of the katun is
denominated in Ahau. The correlation is supposed to be validated by the lunar
test. The hypothesis regarding the last kin of the katun, which stands in
contradiction to the other one concerning the duration of the various time
units (uinal, tun, katun), is contradicted by the epigraphic data about the
time span between two events. As to the universality claim, it is challenged
by the hypothesis relating to the diversity of the arrangement order of the
Tzolkin names, suggested by the absence of agreement as to that order.
Finally, within the frame of JT Teeple’s hypotheses, validation by the lunar
test is weakened by astronomical data. Key words : correlation,
Maya dates, Gregorian dates, Long Count, lunar test. La corrélation GMT entre
dates mayas et dates grégoriennes, qui est la plus largement acceptée,
prétend à l’universalité et fut construite sur l’hypothèse que le nom
entrant dans la composition de la référence Tzolkín du dernier kin d’un katún
est Ahau. Par ailleurs, parmi les critères qui permettraient de faire un
premier tri entre les différentes corrélations, J.E.S Thompson, le dernier
des trois contributeurs à ladite corrélation, retient la concordance entre
les phases lunaires associées aux
dates grégoriennes et celles accompagnant les comptes longs correspondant
auxdites dates ; ce test lunaire serait satisfait par la corrélation
GMT. Ces trois points, LA
référence en Ahau du dernier kin d’un katún, l’universalité et le test
lunaire posent des problèmes qui seront évoqués ici. LA
RÉFÉRENCE TZOLKÍN DU DERNIER KIN D’UN KATUN La corrélation GMT est
construite sur la base du postulat que le dernier kin d’un katún a une
référence Tzolkín en Ahau. Ce postulat, est repris par la thèse
traditionnelle ; ce qui l’amène à soutenir que deux périodes de temps
consécutives de même durée ont un jour/kin (kin)en commun. Ce postulat est en
contradiction avec les données épigraphiques et cet autre élément de la thèse
traditionnelle relatif à la durée des unités de temps supérieures au kin. ASSIMILATION
DU KIN AU JOUR PAR LA THÈSE TRADITIONNELLE S.G Morley formule un
modèle de lecture des dates écrites sous forme de Série Initiale en
établissant un parallèle avec une date grégorienne en ces termes : « Although the unit of the Maya
Initial Series is the day, while that
of our own Christian chronology is the year, the two systems are not unlike
in their respective methods of record. For example, when we write the date
Monday, December 31, A.D 1945, we mean that 1 period of one thousand years, 9
periods of one hundred years, 4 periods of ten years and 5 periods of one
year have elapsed since the birth of
Christ, the starting point of our own chronology, called "Anno
Domini", (…) to reach a day Monday, which was the 31st day of the month
of December. Similarly, when the ancient Maya wrote the Initial Series 9.17.0.0.0.0
13 Ahau 8 Cumhu (…) they meant that 9 periods of 144,000 days (9 baktuns), 17
periods of 7,200 days (17 katuns), 0 periods of 360 days (0 tuns), 0 periods
of 20 days (0 uinals) and 0 periods of 1 days (0 kins) had elapsed since the
starting point of their chronology, 4 Ahau 8 Cumhu (…) until the day "13
Ahau" which occupied the month-position "18 Cumhu", was
reached. » (Morley 1946 :
287). Il ressort de ce modèle
que la référence Haab (18 Cumhu) est l’équivalent du 31 Décembre
autrement dit qu’un kin est un concept équivalent à celui de jour, qui
commence à 00h pour s’achever à 24h ; plus près de nous, Prudence M.
Rice reprend à son compte cette équivalence au point qu’elle considère que le
milieu de la nuit pouvait marquer le commencement d’un nouveau kin « as
Westerners do at présent » (Rice 2007: 54). À l’instar de deux jours
consécutifs, deux kins se succèderaient sans solution de continuité. Tout
logiquement, il faudrait que la thèse traditionnelle en déduise qu’à un kin
donné, comme à un jour donné, ne pouvait pas être associé à deux dates
différentes (consécutives). LA
QUESTION DU PREMIER KIN D’UN GRAND CYCLE C’est pourtant avec cette
logique que rompt la thèse traditionnelle dans la mesure où elle soutient qu’au dernier kin d’un katún était
associé un compte long se terminant par trois zéros et une référence Tzolkín
en Ahau. C’est le point de vue de J.T Goodman qui abandonna en 1905 la
position qui était la sienne en 1897 à ce propos. Pour satisfaire aux
conditions de l’établissement d’une corrélation entre dates mayas et
juliennes/grégoriennes, J.T Goodman-1905 soutint qu’un tel type de compte
long était relatif au dernier kin d’un katún.
En La
genèse de la thèse traditionnelle Après qu’A.P Maudslay eût
forgé le modèle de Série Initiale (Maudslay 1889-1902 Vol V: 40), J.T Goodman
lisait celle par laquelle commençait le texte du côté est de la Stèle C de
Quiriguá, 13.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú, comme la date du « beginning of the
54th great cycle » (Goodman 1897: 127), autrement dit, du début du grand
cycle de 13 baktuns en cours lorsque la Conquête eut lieu. L’identification du kin
correspondant à cette Série Initiale comme premier kin du grand cycle en
cours lorsque Dame Wac Chanil Ahau fonda une nouvelle dynastie à Naranjo
était dans un rapport contradictoire avec la grille de lecture des dates dont
le compte long se terminait par quatre ou trois zéros et que J.T Goodman
livre dans Appendix de Biologia
Centrali-Americana. Il y analyse des dates, notamment celles du Temple des
Inscriptions de Palenque (Goodman 1897: 138). Après un compte long indiquant
un nombre de baktuns égal à 9, les dates sont exprimées sous forme de double
référence dans la Roue Calendaire. Il avance qu’une date comme 11 Ahau 18
Tzec indique le commencement du cinquième katún du neuvième baktún et qu’une
autre écrite 3 Ahau 3 Zotz marque le début du neuvième katún de ce même
baktún. Sous forme de Séries Initiales, de telles dates auraient pu être
écrites respectivement : 9.5.0.0.0 11 Ahau 18 Tzec et 9.9.0.0.0 3
Ahau 3 Zotz. Et c’est tout naturellement que J.T Goodman considère que la
double référence 7 Ahau 18 Zip, à laquelle correspondait le compte long
10.0.0.0.0, fut celle du début du dixième baktún (Goodman 1897: 138). Il aurait donc fallu en
déduire que le compte long 0.1.0.0.0,
avec la double référence dans la Roue Calendaire 2 Ahau 8 Mac qui lui aurait
correspondu, aurait constitué la date du premier kin (du premier uinal, du
premier tun) du premier katún du premier baktún du cinquante-quatrième grand
cycle. À partir de là, la détermination du rang occupé dans le déroulement du
cinquante-quatrième grand cycle par le kin 13.0.0.0.0 4 Ahau 8
Cumkú devenait problématique. Le problème subsista, mais
transformé, après que J.T Goodman eut changé d’avis en 1905 : « I have found good reasons in the inscriptions for revising
my chronological calendar in one particular.
The signs which I thought indicated the
beginning really denote the end ; so that what appears in the
tables as the first day of an ahau, katun, cycle, or great
cycle is, instead, the last day of that period » ( Goodman
1905: 642-643). Ce changement par rapport
au point de vue soutenu dans Appendix
intervint dans le cadre de la résolution du problème de la corrélation entre les
Séries Initiales, qualifiées de calendrier archaïque, et le calendrier
julien/grégorien ; l’établissement d’une telle corrélation passait,
notamment, par celui d’une autre entre le calendrier archaïque et le
calendrier Xiu (Goodman 1905: 642), en vigueur durant la Conquête et la
période coloniale. Le point de départ de la résolution fut l’établissement de
la corrélation entre le calendrier Xiu et le calendrier julien qui fut rendu
possible par l’enregistrement d’un même évènement dans les deux systèmes de
calendrier (Goodman 1905: 644-646 ; Sharer 1994: 574). La seconde étape, la
corrélation entre le calendrier archaïque et le calendrier Xiu (dans le cadre
duquel les katuns étaient nommés d’après leurs derniers kins, des kins dont
la référence Tzolkín était en Ahau[1]),
supposait que J.T Goodman abandonne le point de vue qui était le sien dans Appendix pour admettre que tout katún
s’achevait sur un kin de référence Tzolkín en Ahau. Il établit qu’à la date,
13 Ahau 8 Xul, formulée dans le cadre du second, correspondait le compte long
11.16.0.0.0 (Goodmann 1905: 646). S.G Morley finit par adopter le point de
vue Goodman-1905 sur la question de la dénomination des kins de fin de katún,
après avoir soutenu jusqu’en 1910 la
même position que J.T Goodman-1897 (Morley 1910: 195). Il afficha ce
revirement l’année suivante dans un article consacré aux livres de
Chilam Balam (Morley 1911: 197). En 1915, l’étude des glyphes ne fit que
“conforter” le bien-fondé de son antérieur changement d’opinion (Morley 1915:
79). J.E.S Thompson reprend explicitement cette thèse à son compte en
écrivant : « a second postulate, that the Maya were naming their
katuns for their opening days, is contrary to the general evidence » (
Thompson 1971: 309 ; 183). La
thèse traditionnelle et le chevauchement des unités de temps Le point de vue exposé
dans The Ancient Maya,
représentatif de la thèse traditionnelle, pose un problème à propos du
premier kin du grand cycle en cours lorsque Skyraiser monta sur le trône d’El
Mirador. Dans toutes les éditions de cet
ouvrage, comme dans le Guide Book…, le kin 13.0.0.0.0 4
Ahau 8 Cumkú est considéré comme le premier kin (du premier uinal, du premier
tun) du premier katún, du premier baktún de ce grand cycle[5].
Dans le tableau-annexe de The Ancient Maya, qui expose
la correspondance entre dates mayas et dates grégoriennes, celles dont le
compte long se termine par quatre ou trois zéros y sont qualifiées de dates
de fin de katún. Le tableau commence avec la date 8.0.0.0.0 9 Ahau 3 Zip
depuis la quatrième édition. Une remontée dans le temps à partir de
8.0.0.0.0, sur la base du modèle procédant du tableau, devrait aboutir
immanquablement à 0.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú, qui serait donc nécessairement
une date de fin de katún. Le problème surgit
lorsqu’on sait que 13.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú est (formellement, Cf. Segura
2016, Chapitre 5) équivalent à 0.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú (Edmonson 1995: 155 ;
Rice 2004: 67) : comment concevoir qu’un grand cycle ait pu
commencer par un kin dont la date serait une date de fin de katún ? Ce problème a une
solution : un même kin aurait été à la fois celui par lequel s’achevait
(le dernier katún d’) un grand cycle et celui par lequel commençait (le
premier katún d’) un nouveau grand cycle[6]. Si
tel était le cas, deux grands cycles successifs auraient eu un kin en commun.
L. Schele et D. Freidel semblent valider cette déduction lorsqu’ils
écrivent : « In the Maya conception, the zero day of this era-based
calendar fell on 13.0.0.0.0 of the Long Count, 4 Ahau 8 Cumku of the Calendar
Round, and on a day when ninth Lord of the Night was ruling (…) In the near future Maya time also
approaches one of its great benchmarks. Decembre 23, 2012, will be 13.0.0.0.0
4 Ahau 3 Kankin, the day when the 13 baktuns will end » (Schele &
Freidel 1990: 82). F.G Lounsbury est encore plus explicite lorsqu’il écrit :
« The zero day of the current era was thus also the final day of the
preceding era ». LES
CONTRADICTIONS DE LA THÈSE TRADITIONELLE La thèse traditionnelle
souffre de deux contradictions : contradiction avec les données
épigraphiques de la Période Classique et contradiction interne. La
contradiction avec les données épigraphiques classiques Si le premier kin du grand
cycle en cours et le dernier du grand cycle précédent se confondent, comme le
soutient F.G Lounsbury, alors il faudrait en arriver à une conclusion
concernant l’intervalle séparant deux évènements se produisant dans deux
grands cycles successifs qui est contredite par les inscriptions. Considérons deux
évènements ayant eu lieu au cours de deux grands cycles successifs. Soit un
évènement Eα s’étant produit au cours du kin [α], séparé
de la fin du grand cycle [Gn], auquel il appartient, par un nombre
de kins égal à [kα] ; soit un second évènement Eβ
s’étant produit au cours du kin [β],
séparé de la fin du grand cycle suivant [Gn+1], auquel il
appartient, par un nombre de kins égal à [kβ]. Le nombre de
kins séparant ces deux évènements devait donc être égal à [kα+kβ-1]
et non à [kα+kβ], si le dernier kin de [Gn] et
le premier de [Gn+1] étaient confondus, autrement dit si F.G
Lounsbury avait raison. Une formule générale peut
être établie. Soit [1 872 000] le nombre de kins composant un grand
cycle ; soit [n] le nombre de grand cycles entiers s’interposant entre ceux
au cours desquels deux évènements se sont produits. Apparemment, si le
dernier kin d’un grand cycle et le premier du suivant se confondaient,
l’intervalle réel [R] séparant les deux événements pourrait apparemment être calculé à l’aide la formule R = kα + kβ
+ [1872000 * n] – (n+1)] Si deux grands cycles
successifs ont constitué le cadre de deux évènements, [n] est nul et R est
égal à [kα + kβ -1]. Mais en fait, la thèse de
F.G Lounsbury aboutit à une minoration de l’intervalle séparant deux
évènements ayant eu lieu au cours de deux grands cycles successifs plus
importante que celle traduite par la précédente formule. Cela vient de ce que
soutenir que le premier kin du grand cycle en cours est le dernier du grand
cycle précédent, c’est dire que le premier kin du premier uinal (du premier
tun, du premier katún, du premier baktún)
du grand cycle en cours est aussi le dernier kin du dernier uinal (du
dernier tun, du dernier katún, du dernier baktún) du grand cycle précédent.
Or, 20 kins après le dernier kin du dernier uinal du grand cycle précédent,
le curseur du temps doit atteindre le dernier kin du premier uinal du grand
cycle en cours ; et 20 kins après le premier kin du premier uinal du grand
cycle en cours, le curseur du temps doit atteindre le premier kin du deuxième
uinal du grand cycle en cours. Comme le dernier kin du dernier uinal du grand
cycle précédent et le premier kin du premier uinal du grand cycle en cours se
confondent, le dernier kin du premier uinal du cycle en cours et le
premier kin du deuxième uinal du grand cycle en cours en font tout autant. Dès lors, ce qui a été dit
pour deux évènements s’étant produit au cours de deux grands cycles
successifs peut être transposé à ceux qui se seraient produits au cours de
deux uinals successifs. Soit un évènement Eα s’étant produit
au cours du kin [α], séparé de la fin du uinal [Un], auquel
il appartient, par un nombre de kins égal à [kα] ; soit un
second évènement Eβ s’étant produit au cours du kin [β], séparé de la fin du uinal suivant
[Un+1], auquel il appartient, par un nombre de kins égal à [kβ].
Le nombre de kins séparant ces deux évènements devait donc être égal à [kα+kβ-1]
et non à [kα+kβ], si le dernier kin de [Un] et
le premier de [Un+1] étaient confondus, autrement dit si F.G
Lounsbury avait raison. Une formule générale peut
être établie. Soit [20] le nombre de kins composant un uinal ; soit [n] le
nombre de uinals entiers s’interposant entre ceux au cours desquels les deux
évènements se sont produits. Si le dernier kin d’un uinal et le premier du
suivant se confondaient, l’intervalle de temps réel [R] séparant les deux
événements pourrait être calculé à
l’aide la formule R = kα + kβ
+ [20 * (n)] – [(n+1)] Si les deux évènements
s’étaient produits au cours de deux uinals successifs (n=0), le R aurait été
égal à : R = kα + kβ
– 1 Par extrapolation, sachant
que le katún est composé de 360 uinals, l’intervalle de temps réel séparant
deux évènements s’étant produits au cours des derniers kins (des uinals
terminaux) de deux katuns successifs aurait été de 6 839 kins car le
nombre de uinals entiers contenus dans ledit intervalle aurait été de 359. R = 0 + 19 +
(20*359)-(359+1) = 6 839 kins De même, parce que le
grand cycle contenait 93 600 uinals, si deux évènements avaient eu lieu au cours des derniers kins (des
uinals terminaux) de deux grands cycles successifs, l’intervalle de temps
réel les séparant aurait été de 1 778 399 kins. R = 0 + 19 + (20*93599)-(93599+1) = 1 778
399 kins Or, une telle règle de
calcul n’est pas vérifiée par les nombres distance figurant sur les monuments
mayas. À titre d’exemple, sur le
panneau ouest du Temple des Inscriptions de Palenque, les scribes mayas ont
inscrit le nombre distance 10.11.10.5.8 pour passer de la date de départ
9.8.9.13.0. 8 Ahau 13 Pop, date de naissance de K’inich Janaab Pakal I, à la
date d’arrivée 7.0.0.0.8 5 Lamat 1 Mol, date du quatre-vingtième
“anniversaire”[7] de la double référence
dans la Roue Calendaire 5 Lamat 1 Mol sous les auspices de laquelle Pakal I
accéda au trône. Alors que 9.8.9.13.0. 8 Ahau 13 Pop appartient au grand
cycle en cours lorsque le Dirigeant 7 de Piedras Negras commandita le Panneau
3, 7.0.0.0.8 5 Lamat 1 Mol est une date du grand cycle suivant. À ce nombre
distance correspond le nombre de 1 522 908 kins qui est égal à la
somme de [kα] (514 900) et de [kβ]
(1 008 008) ; par contre, la formule de calcul de [R], déduite de
la thèse de F.G Lounsbury, ne permet pas de retrouver ce nombre car,
formellement, à ce nombre distance correspond un nombre de uinals égal à 76145
auquel s’ajoute un résidu de 8 kins. Pakal étant né au cours du premier kin
d’un uinal, les deux évènements associés aux dates 9.8.9.13.0. 8 Ahau 13 Pop et 7.0.0.0.8 5
Lamat 1 Mol sont séparés par 76 144 uinals entiers. Dès lors, dans le
cadre de la thèse de F.G Lounbury, le R s’établit à R = 19 + 8 + (20*76144) –
(76144+1) = 1 446 762 kins On peut, bien évidemment,
faire l’hypothèse que les scribes mayas se sont trompés et qu’ils auraient dû
écrire le nombre distance correspondant à R sous la forme 10.0.18.14.2 ;
cette hypothèse n’est pas irréaliste car ce ne serait pas la première erreur
commise : un exemple d’erreur, qui ne touche pas à la même question, est
présent sur le même panneau du Temple des Inscriptions[8]. Mais alors, il faudrait
supposer que les scribes se sont systématiquement trompés. Sur l’Autel M de
Quiriguá, un nombre distance de 3 tuns + 2 uinals conduit de (9.15.0.0.0) 4
Ahau 13 Yax à (9.15.3.2.0) 6 Ahau 18 Zac. La quantité de kins à laquelle
correspond ce nombre distance est supérieure à celle séparant réellement ces
deux dates dès lors que l’on admet la thèse de F.G Lounsbury. Formellement,
cette quantité est égale à 1 120 kins alors que sur la base la formule
de détermination de R, donc sous l’hypothèse de F.G Lounsbury, le nombre de
kins séparant en réalité ces deux dates s’élèverait à 1 063. R = 19 + 0 + (20*55) - (55+1) = 1 063 kins Les données épigraphiques invalident donc la thèse traditionnelle
selon laquelle « The zero day of the current era was thus also the final day
of the preceding era ». Cette contradiction entre les données
épigraphiques, appartenant à la Période Classique, et le calendrier Xiu, base
de la construction de la corrélation GMT, vient possiblement de ce que dans
le cadre dudit calendrier chaque lever de soleil faisait avancer d’une unité
le compte des kins alors que, à l’époque des Séries Initiales, le Compte Long
enregistrait les kins écoulés donc les couchers de soleil (Thompson 1971:
175-177 ; Segura 2016, Chapitre 3). La
contradiction interne Cette invalidation de la
thèse traditionnelle par les données épigraphiques est révélatrice de son
caractère contradictoire. C’est avec raison que la
thèse traditionnelle retient pour les
différentes unités de temps, uinal, tun, katún et baktún des durées
respectives de 20, 360, 7200 et 144 000 kins. Or, par ailleurs, la
logique procédant des exigences de la corrélation lui commandait de
considérer que « The zero day of the current era was thus also the final day
of the preceding era ». De ce fait, comme cela fut précédemment établi,
le premier kin d’un uinal devait être confondu avec le dernier kin du uinal
précédent. Le résultat est que deux uinals successifs n’auraient pas formé un
ensemble comptant réellement 40 kins mais 39 ; en extrapolant, trois uinals
n’auraient pas constitué un ensemble de 60 kins mais de 58. D’une manière
générale, si [m] est le nombre de uinals composant une unité de temps
supérieure, le nombre de kins de cette dernière, désigné par [I], aurait été égal à I = (20*m)-(m-1) Si cette unité de temps
est le tun, composé de 18 uinals, la durée réelle du tun n’aurait pas été de
360 kins mais de [It = (20*18)-(18-1) =] 343 kins. À partir de là,
au katún, ensemble de 360 uinals,
aurait correspondu un nombre de kins égal à Ik =
(20*360)-(360-1) = 6 841 kins La résolution de cette
contradiction impose d’abandonner l’idée qu’un kin dont le compte long
associé se terminait par trois ou quatre zéros, et dont la référence Tzolkín
était en Ahau, était le dernier kin d’un katún ou d’un baktún ; cet abandon
induit celui de son corolaire selon lequel deux unités de temps successives
avaient un kin en commun[9]. Il
doit être considéré qu’un tel compte long et une telle référence Tzolkín
entraient dans la composition de la Série Initiale relative au 1er
kin d’un katún ou d’un baktún. Compte tenu de la
dépendance de la corrélation GMT vis-à-vis du postulat selon lequel le
dernier kin d’une unité de temps portait une référence Tzolkín en Ahau,
il semblerait que les données épigraphiques et la durée reconnue des unités
de temps supérieures au kin sapent la base de ladite corrélation. L’IMPOSSIBLE
CORRÉLATION UNIVERSELLE À Piedras Negras, sur PNG 3, à Dos Pilas,
sur DPL 25, à Cobá, sur COB 1 et à Edzná, sur EDZ 3, le même compte long
9.14.0.0.0 est accompagné de dates lunaires dans la composition
desquelles entrent des phases lunaires exprimées, respectivement, par 17D,
16D, 5D et 1E. Un tel cas de figure,
associant des phases lunaires différentes à un même compte long, cas qui
n’est pas unique[10],
est inintelligible dans le cadre d’une corrélation GMT qui établit une
relation biunivoque entre une date maya, exprimée sous forme de compte long,
et une date julienne/grégorienne. La seule façon d’expliquer ce cas de figure
est de remettre en cause cette relation biunivoque en prenant en compte le
fait que d’une cité à l’autre l’ordre de rangement des noms du Tzolkín a pu
changer. Il a été établi (Segura 2016, Chapitre
1) que deux ordres de rangement des noms du Tzolkín, commençant par Ik
(Morley 1946:267) et Akbal (Sharer
1994: 565 ; Sharer & Traxler 2005: 109), était compatibles avec
les coefficients des références Haab des premiers kins des grands cycles à
condition de faire une hypothèse adéquate quant à l’intervalle de
numérotation des kins dans le cadre des uinals du Haab. Les listes des noms
du Tzolkín commençant par Akbal et par Ik devaient être associées,
respectivement, aux numérotations 1/20 et 0/19 des kins des uinals[11].
Ces deux associations seront désignées par les expressions « système
[T-Akbal 1/20] » et « système [T-Ik 0/19] ». Le premier de ces
deux systèmes commandait de considérer que le grand cycle durant lequel El
Mirador s’effondra était le 4ème de la grande ère en cours. Dans
le cadre du second système, le rang occupé dans la grande ère en cours par le
grand cycle durant lequel Quiriguá s’affranchit de la tutelle de Copán ne
pouvait être que le 25ème. Soit une cité C1, dans
laquelle le système [T-Akbal 1/20] était en vigueur ; le premier
kin du premier grand cycle de la première grande ère du 4ème Âge
de l’univers, enregistré par le Compte Long, avait pour double référence dans
la Roue Calendaire (drRC) 4 Ahau 18 Ceh. L’hypothèse est ici reprise que la
Roue Calendaire fut mise en mouvement avant le Compte Long, par le premier
lever du Soleil du Quatrième Âge, forme de manifestation de l’apothéose de
Hunahpú après sa victoire sur les Seigneurs de Xibalbá (Segura 2016, Chapitre
1 et 3 ). Le premier kin enregistré par ce compte, nécessairement
postérieur au premier kin du Quatrième Âge, aurait été celui au cours duquel
les hommes de maïs furent créés en quatre exemplaires ; c’était le premier kin de référence Tzolkín 4 Ahau. Dans une cité C2, dans laquelle
les scribes utilisaient le système [T-Ik 0/19], le premier kin du premier
grand cycle de la première grande ère du 4ème Âge ayant pour
référence Tzolkín 4 Ahau avait pour référence Haab 18 Yax. 4420 jours (soient
17 Tzolkíns ou 12 tuns et 5 uinals) plus tard 4 Ahau fut associé à 18 Ceh
dans cette cité. À l’intérieur d’un siècle
mésoaméricain, une drRC donnée devait donc être associée à deux jours
distincts dans deux cités dont les scribes utilisaient deux tzolkíns
différant par l’ordre de rangement des noms. Dans le cadre d’un siècle de 52
haabs, l’intervalle séparant deux kins de même drRC écrite sur la base des
deux systèmes [T-Akbal 1/20] et [T-Ik 0/19] était donc de 4 420 jours. Compte tenu de la
correspondance entre Compte Long et drRC, le compte long 13.0.0.0.0 et la
drRC 4 Ahau 8 Cumkú ont dû être des éléments de la datation d’un kin en C2 4
420 jours (ou 12 tuns et 5 uinals) après qu’ils l’aient été en C1. Supposons
qu’en C1 le kin 13.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú ait correspondu, conformément à la corrélation
GMT (JDN 584 283), au jour 11 août 3114 av. J-C. Le correspondant de
cette date grégorienne en C2 aurait été 12.19.7.13.0 4 Ahau 4 Uo. Lorsque,
dans cette dernière cité, le curseur du temps atteignit le kin 13.0.0.0.0 4
Ahau 8 Cumkú, son pendant grégorien aurait été le 17 septembre 3012 av. J-C.
Donc, à un compte long donné, et plus largement à une Série Initiale
combinant compte long et drRC, deux jours distincts devaient correspondre
dans deux cités dont les scribes utilisaient deux tzolkíns différant par
l’ordre de rangement des noms et, inversement, à un même jour devait
correspondre deux kins auxquels étaient associés des comptes longs et des
drRC différents. Mais, comme cela a été
rappelé précédemment, ce n’est pas la seule différence entre C1 et C2. En C1,
le grand cycle commençant par un kin de drRC (13.0.0.0.0) 4 Ahau 8 Cumku
devait être considéré comme le 4ème de la grande ère en cours
alors qu’en C2 son rang dans la grande ère devait être le 25ème.
Autrement dit, en C1 le 4ème grand cycle de la grande ère en cours
commença avec le kin (13.0.0.0.0) 4 Ahau 8 Cumku 4 420 jours avant le
kin, auquel pouvaient être associés le même compte long et la même drRC, qui
inaugura le 25ème grand cycle de la même grande ère en C2. Le fait que ce modèle permette
d’expliquer les cas où à un même compte long sont associées différentes
phases lunaires dans différentes cités et de rendre compte de la “
curiosité” que constituent les coefficients de D/E affichés sur les stèles 52
et 89 de Calakmul augmente son degré de recevabilité (Segura 2016, Chapitre
8). Ce modèle, conforté par
sa capacité explicative des “anomalies” relatives aux phases lunaires
associées aux comptes longs, en remettant en cause la relation biunivoque
entre dates mayas et dates juliennes/grégoriennes, sape les fondements (de la
prétention à l’universalité) de la corrélation GMT[12]. LE TEST LUNAIRE Sur la base du panier de
dates lunaires retenu par J.E. Teeple dans Maya Astronomy et de l’hypothèse que les coefficients de D/E
étaient tirés de l’observation, J.E.S Thompson semblait fondé à considérer
qu’une corrélation dans le cadre de laquelle l’âge de la Lune, donné par
lesdits coefficients affichés sur les monuments de la Période Classique, ne
correspondrait pas à la réalité des choses[13]
n’était pas recevable (Thompson 1971: 237 ; 307). Avec le dernier
contributeur à la corrélation GMT, admettons 1°) la correspondance
entre 11.16.0.0.0 et le 12/11/1539 qui
constitue le socle de ladite corrélation ; 2°) la thèse de John E.
Teeple selon laquelle les phases lunaires affichées, sous la forme de
coefficients associés aux glyphes D ou E, sur les monuments étaient tirées de
l’observation ; 3°) la périodisation
desdites séries proposée par l’auteur de Maya
Astronomy d’après laquelle la Période d’Unité fut ouverte par un accord
sur la série lunaire 5E 4C[14]
associée au compte long 9.12.15.0.0 sur la Stèle 6 de Piedras Negras. Admettre ces trois hypothèses
conduit à un paradoxe qui fragilise ladite corrélation. La phase lunaire
observable en 9.12.15.0.0 aurait donc pu être exprimée par 5E ou 25D. Par
ailleurs, d’après les éphémérides, la phase lunaire observable à la date du
12/11/1539 pouvait être traduite par 3D[15]. Le paradoxe vient de ce
qu’il n’est pas possible de retrouver cette phase lunaire pour 11.16.0.0.0 en
retenant pour kin-base 9.12.15.0.0. 5E et la période synodique de la Lune,
soient 29,530589 jours, comme diviseur de l’intervalle séparant le kin-base
du kin-socle 11.16.0.0.0. Cet intervalle de 311 400 kins correspond à
10 544 périodes synodiques + 29 ou 30 jours (29,46) ; le
coefficient de E pour 11.16.0.0.0 s’obtient en ajoutant 29 ou 30 à 5E
(25D) ; ce qui fait qu’à 11.16.0.0.0 devrait correspondre le même
coefficient de E que celui associé à 9.12.15.0.0, 5E[16],
alors que les éphémérides associent 3D au 12/11/1539. Il est possible que ce
paradoxe soit induit par l’une des hypothèses qui sous-tend la corrélation
GMT selon laquelle les Mayas ne
corrigeaient pas l’effet de la différence de durée entre l’année de 365 kins
(le Haab) et l’année solaire tropique[17]. Dès lors, peut-on
considérer que la corrélation GMT satisfait au critère éliminatoire édicté
par l’un de ses promoteurs ? Hyères,
le 4 juillet 2017 Références bibliographiques Demarest, Arthur 2004
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Astronomy, Carnegie Institution of Washington Publication n°403 Thompson
J. Eric S. 1971 Maya
Hieroglyphic Writing: Introduction, Third ed., Norman: University of
Oklahoma Press. |
[1] L’explication
de ce changement peut être recherchée du côté de la possible mutation de la
comptabilisation des kins depuis le point de départ de la chronologie, le kin
13.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú (Segura 2016, Chapitre 3).
[2] Après avoir affirmé que la question de
savoir si les katuns étaient nommés d’après leur premier ou leur dernier kin
était sans importance (Morley 1910: 195).
[3] Dont l’index recourbé et le pouce
tendent à se rejoindre.
[4]
Établissant un parallèle avec le concept aztèque de xiuhmolpilli, S. G Morley
écrit : «The use of the hand as expressing the meaning
"ending" is quite natural» (Morley 1915: 79).
[5]
Pour certains, c’est aussi le « the beginning of the present Fourth (or
Fifth) Creation of the cosmos, the beginning of time itself » (Rice 2004:
67). Le
point de vue de P.M. Rice est incompatible, notamment, avec la date écrite
découverte sur la Stèle 1 de Cobá qui présente le kin 4 Ahau 8 Cumkú, par
lequel commence ce grand cycle, comme venant après que se soit écoulé un nombre
de grands cycles correspondant aux vingt nombres 13 relatifs aux vingt unités
de temps supérieures au katún (Schele & Freidel 1990: 430). Cette idée que
le début du temps remonte à une date antérieure à 13.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú est
également exprimée ailleurs qu’à Cobá. À Yaxchilán, la Marche VII de l’Escalier
hiéroglyphique 2 de la Structure XXXIII de Yaxchilán porte une date d’où procède
la même idée, quelle que soit l’interprétation que l’on donne de l’ensemble
constitué des cinq derniers nombres du Compte Long et de la double référence.
[6] P.M Rice propose une
autre solution. À propos du katún dont la date de
fin s’écrirait 7.6.0.0.0 11 Ahau, elle soutient que « this k’atun would
have begun on 7.5.0.0.1 on a day 1 Imix, which is always the first day of a
k’atun » (Rice 2007: 176). Cette solution est irrecevable à cause du
statut du compte long qui mesure le nombre de kins écoulés depuis le premier
kin du grand cycle en cours. Le compte long 7.5.0.0.1 entre donc dans la
composition de la date du deuxième kin du katún considéré. Le compte long
associé au premier jour du sixième katún du huitième baktún est 7.5.0.0.0 et la
référence Tzolkín est en Ahau.
[7] Un intervalle de temps égal à 80 fois
la durée d’un siècle mésoaméricain (52 haabs) se sera écoulé depuis l’accession
de Pakal lorsque le curseur du temps atteindra le kin 7.0.0.0.0.8 5 Lamat 1 Mol.
[8] Sur ledit panneau un nombre distance
est indiqué, 7.18.2.9.1.12.1 (F9-E12), qui est censé permettre le passage du
kin (9.9.2.4.8) 5 Lamat (E6) 1 Mol (F6) au kin 1 Manik (H1) 10 Tzec (G2). R.C.E
Long, repris par J.E.S Thompson (Thompson 1971: 314), a mis en évidence la
présence d’une erreur (Long 1923: 68) ; il en proposa une solution. Cette
erreur rend plausible le fait qu’une autre ait été commise dans l’écriture du
nombre distance permettant de
passer de 9.8.9.13.0. 8 Ahau 13 Pop à 1.0.0.0.0.8 5 Lamat 1 Mol.
[9] Cet abandon est aussi suggéré par la notion de période
intermédiaire entre deux kins, donc entre toutes les unités de temps, procédant
de la cosmogonie telle qu’exposée dans le Popol Vuh (Segura 2016, Chapitre 3).
[10] Ainsi, les
coefficients de D/E s’affichent comme étant égaux à 20D et 5D pour le compte
long 9.11.0.0.0, respectivement, sur la Stèle 9 de Toniná et la Stèle 13 de
Copán. Par ailleurs, 0D, 20D et 7E accompagnent 9.17.0.0.0, respectivement, sur
la Stèle E de Quiriguá, la Stèle 3 de Toniná et la Stèle 13 de Naranjo. Enfin,
dans la composition de la date lunaire correspondant à 9.10.15.0.0 entrerait 3D
et 3E, respectivement, sur les stèles 12 de Copán et D de Pusilhá. Bien sûr, il
serait tentant de supposer que dans ce dernier cas de divergence quant au
coefficient de D/E le scribe/sculpteur/lecteur a commis l’erreur d’écrire/de
lire le glyphe D là où il aurait dû écrire/lire le glyphe E ou l’erreur
inverse. Mais le traitement par l’erreur d’écriture/de lecture ne peut pas être
appliqué au cas des dates lunaires accompagnant 9.11.0.0.0., 9.14.0.0.0 et
9.17.0.0.0.
[11] Quelle que soit la numérotation des
kins d’un uinal, en 1/20 ou 0/19, les coefficients des références Haab des
premiers kins des grands cycles, dont la référence Tzolkín est 4 Ahau, ne
peuvent être retrouvés sur la base d’un Tzolkín dans lequel Imix aurait été le
premier de la liste des noms (cf. Segura 2016, Chapitre 1).
[12] Dans leur Chronicle of the MAYA KINGS AND QUEENS, Simon Martin et Nikolai
Grube convertissent les dates mayas au moyen de la corrélation GMT+2 pour
toutes les cités après avoir émis des doutes quant à la validité universelle de
ladite corrélation (Martin & Grube 2008: 13)
[13] Cette correspondance prend en compte le
fait que le point de départ du comptage de l’âge de la Lune pouvait varier
d’une cité à l’autre ; ce point de départ a pu être la Nouvelle Lune au
sens moderne du terme (Dark Moon), la disparition de la Vieille Lune ou le
Premier Croissant de Lune (Teeple 1930: 46 ; Thompson 1971: 239 ; Lounsbury
1978: 774).
[14] Le coefficient du glyphe C indiquait le
rang du mois lunaire dans le semestre soit directement soit parce qu’il donnait
le nombre de mois lunaires déjà écoulés dans le semestre.
[15] Si la Lune noire est associée à 1D,
comme c’est le cas dans les éphémérides ; si elle l’est à 0D, comme
c’était possible chez les Mayas, la phase lunaire au 11.16.0.0.0 aurait été
exprimée par 2D.
[16] Ou 4E.
[17] Correction qui est assurée, dans le
cadre du calendrier grégorien, par le principe de l’année bissextile.
Sur la
modalité de correction que les Mayas auraient pu mettre en œuvre, on pourra se
reporter à Segura 2016: Chapitre 6.