LES CHEVAUCHEURS DES NUAGES André
SEGURA L’accord n’existe pas quant
à l’origine ethnique des personnages représentés sur certaines des stèles
associées à Dans
la cinquième édition de The Ancient
Maya, R.J Sharer admet que le personnage représenté sur Tatiana
Proskouriakoff semble refuser de prendre partie
lorsqu’elle s’estime dans l’incapacité de dire si les caractéristiques des
figures portées par les stèles 11 et 10 de Ceibal manifestent une influence
étrangère, une position sociale inférieure ou simplement un changement de
style. Elle note, par ailleurs, que ces figures ne diffèrent pas des autres
figures mayas de la même période (Proskouriakoff 1993 : 182), notamment
celles des stèles érigées à Machaquila à la fin du
dixième baktún, alors que cette cité était en contact avec des groupes
étrangers (Proskouriakoff 1993 : 181) qui auraient pu faire des
incursions dans la région, voire auraient pu s’installer dans d’autres cités. C’est
une possibilité que T. Proskouriakoff n’écarte pas à propos de
l’interprétation des stèles portant le motif de « chevaucheur de
nuages » dont l’origine renverrait à Ce
motif se retrouverait aussi sur les stèles 1 et 2 de Ixlú (Fig.2), Stèle 11
de Tikal, Stèle 1 de Jimbal. Pour certains, ces
« chevaucheurs de nuages » pourraient représenter les toltèques ou
des forces naturelles tels que les esprits des pluies (Proskouriakoff
1993 : 185). J.E.S Thompson établit aussi un lien, mais plus direct,
entre Selon
ce dernier, le grand personnage debout de La composition rappellerait les nombreuses
sculptures de la période putún de Chichén Itzá dans lesquelles une divinité
armée de la même façon regarde vers le bas depuis un disque solaire. Ce
serait là un indice fort de ce que les Mayas putuns, qui auraient envahi
Ceibal, poussèrent leur incursion plus vers l’Est et s’installèrent,
notamment à Ucanal (Thompson 1970 : 42). Pour J.E.S Thompson, ces
envahisseurs auraient donc été des mayas (putuns) et non des toltèques, comme
le soutient C.C Coggins (1990). L’objet
de cette note est la mise en évidence d’un indice semblant conforter la thèse
de J.E.S Thompson à partir d’un écrit de T. Proskouriakoff antérieur à Maya History,
d’une part, et en appliquant au sujet traité une démarche mise en œuvre par
Claude-François Baudez à propos des blocs
zoomorphes de Quiriguá. LIRE
LA SUITE : http://andre.segura1.free.fr/chevo.pdf |